Oreochromis niloticus

La principale thématique de recherche sur cette espèce, originaire d’Afrique, porte sur l’optimisation des méthodes de production de semences tant en quantité qu’en qualité, principale goulot d’étranglement à son élevage intensif. L’élevage populations monosexes mâles est privilégié chez cette espèce du fait des performances de croissance supérieures des mâles d’une part, à cause la forte fécondité des femelles qui est très défavorable en condition d’élevage, en engendrant notamment une surpopulation d’autre part.

Le sexage manuel, qui est la méthode de production de semence monosexe mâles utilisée en général en Afrique, est peu efficace compte tenu des risques d’erreur très élevés. Au niveau mondial, ce sont les hormones de synthèse qui sont principalement utilisées pour produire des populations monosexes mâles. L’utilisation de ces androgènes de synthèse est prohibée dans plusieurs pays compte tenu des risques sanitaires tant pour le consommateur que le pisciculteur. Par ailleurs les conséquences sur l’environnement (qualité de l’eau, biodiversité etc. ) sont encore mal connues.

Nos recherches visent donc à développer des méthodes alternatives plus respectueuses de l’environnement, de la santé du consommateur et du pisciculteur. A cet effet, nous travaillons sur des approches environnementales basée sur la température et surtout une approche génétique basée sur l’utilisation des géniteurs YY. Grâce aux résultats déjà obtenus, l’unité devrait prochainement mettre à la disposition des producteurs des géniteurs de tilapia de type « super mâle » pour une production durable de semences.

Le dispositif d’expérimentation utilisé pour la mise en œuvre des activités de recherche de la sous-section tilapia est constitué de plusieurs circuits fermés et ouverts alimentés en eau par un forage :

• une unité d’incubation artificielle des œufs (un circuit fermé de 8 bouteilles McDonald)
• 24 aquariums de 300 litres (2 circuits fermés de 12 aquariums) ;
• 80 aquariums de 100 litres (4 circuits fermés de 20 aquariums) ;
• 100 aquariums de 50 litres (5 circuits fermés de 20 aquariums) ;
• 24 bassins de 4 m³ (2 circuits ouverts) ;
• 8 bassins de 3 m³ (un circuit ouvert) ;
• 8 bassins de 6 m³ (un circuit ouvert).

Le laboratoire de biologie moléculaire et l’unité de production d’aliment qui sont sections transversales sont aussi sollicités dans la mise en œuvre des activités de recherche sur le tilapia du Nil.